Comment le secteur de l’usinage se renouvelle

Robotisation des unités, automatisation toujours plus poussée et fonctionnement non-stop des machines : l’usinage continue d’évoluer sans craindre la fabrication additive, plus lente et onéreuse. Explications.

Les révolutions technologiques passent, le numérique continue de se déployer, mais l’usinage ne trépasse pas. Bien au contraire, ce domaine clé de l’industrie intègre les progrès et gagne toujours plus en productivité.

Pour ce faire, il ne s’agit plus de se montrer plus performant en termes de vitesse mais de posséder des machines pouvant fonctionner 24 heures sur 24. Dans les ateliers des sociétés spécialisées comme BA Usinage, des robots assistent les machines et les opérateurs. Ils peuvent pour certains contrôler visuellement le travail de la machine.

Mais l’intérêt des robots est surtout de soulager les employés en leur permettant de concentrer sur les tâches à haute valeur ajoutée. Quelquefois, ils assurent une partie du travail : devenus collaboratifs, ce sont alors des « cobots ».

Un seul passage suffit

L’automatisation est le second viatique de l’usinage du XXIe siècle. Grâce à des capteurs, par exemple, les paramètres sont surveillés (de la température à la réduction des pertes de matière première). Certaines machines sont même suffisamment perfectionnées désormais pour déceler les pannes qui les affectent et initier un processus de réparation. A défaut, elles alertent un technicien… en chair et en os.

La méthodologie a également fait l’objet d’une mutation : la priorité des professionnels est de limiter le nombre de passages des pièces. Cela nécessite une étude en amont avec des logiciels de simulation permettant de mettre au point plus finement les étapes de l’usinage et de configurer les machines en fonction des résultats ainsi obtenus.

Au final, le gain de temps est au rendez-vous sans que la qualité ne soit affectée. Ce qu’un homme ne pouvait pas faire (sauf à ce que cela exige davantage de temps), une machine bien configurée y parvient.

Investir à bon escient

Dans ce contexte, des secteurs font office de pionniers, comme l’aéronautique. Et si la fabrication additive (procédé de fabrication par ajout de matière via une assistance informatique) a changé la donne, elle n’est pas perçue comme un danger.

Bien au contraire, encore lente et onéreuse, la production additive demande toujours un usinage. Certaines sociétés imaginent cependant déjà des machines hybrides, combinant « fabrication additive » et étape finale d’usinage.

Comme quoi rien n’est figé et l’usinage industriel est à la pointe. A condition de rester en phase avec les progrès technologiques et de savoir investir à bon escient. C’est la clé pour toujours gagner en productivité et demeurer incontournable dans la plupart des secteurs.