Le métier d’animateur jeunesse, devenir animateur jeunesse

Le parcours et l’orientation scolaire d’un jeune arrivé en France à l’âge de douze ans et j’ai fait quatre ans d’études. J’ai fréquenté une structure d’animation aux Mureaux. Il y avait un animateur qui m’a orienté vers ce métier-là. Je l’ai découvert à travers des séjours en partant avec cet animateur. Ce métier me plaisait et à partir de ce moment-là il m’a conseillé de passer une formation d’animateur. Pendant un an, j’ai fait cette formation à Saint-Germain-en-Laye, et j’ai appris le métier d’animateur. J’ai passé le brevet de surveillant de baignade, le brevet de secourisme et le BAFA.

Un animateur de qualité, c’est quoi ?

Tous les animateurs doivent avoir un savoir-faire et des savoirs à transmettre. Un animateur est là aussi pour accompagner les projets des jeunes à travers leur insertion par des projets éducatifs, avec un travail pédagogique qui donne un sens à la vie. Aujourd’hui, le rôle de l’animateur jeunesse, c’est plutôt de sortir les jeunes de la galère.

Qu’est-ce qui fait la richesse de ce métier ?

C’est de gagner la confiance des jeunes et pour les jeunes de gagner la confiance de l’animateur. Là commence la richesse, parce qu’il faut une confiance mutuelle. On entend parfois que l’animateur travaille avec d’autres services comme la police municipale, la police nationale, et donc on a tendance à voir l’animateur comme un indic. Mais le vrai animateur, c’est quelqu’un qui gagne cette confiance auprès des jeunes : il fait son travail correctement et monte des projets à petite échelle. De plus, être animateur, ce n’est pas que l’animation. C’est aussi un travail social qui fait partie de la vie, parce qu’il y a des gens qui ont besoin d’être aidés, soutenus et accompagnés.

Le plaisir de votre métier, c’est aider les jeunes ?

C’est la réussite d’un jeune dans son parcours. On a caricaturé des jeunes comme délinquants, et avec le travail fait sur le terrain, des années plus tard on obtient de très bons résultats. C’est là le plaisir ! J’ai des jeunes qui fréquentaient la structure, qui ne savaient pas quoi faire, qui étaient paumés, je les ai orientés vers mon métier, parce que je les ai sentis en capacité pour ça. Et aujourd’hui parmi ces jeunes-là, certains sont devenus mes collègues. Je les ai formés sur le terrain et ils sont partis en formation.

Quelle formation faut-il pour faire animateur jeunesse ?

Il faut un brevet d’aptitude, le BAFA, c’est la première formation qu’on demande. Après vous avez le BAFD qui est le brevet d’aptitude de fonction de directeur, pour l’animation en centre de loisir. On peut être aussi animateur et directeur d’un centre de vacances dans le cadre d’un séjour. Avec un BAFD, vous avez la responsabilité de directeur et celle de gestionnaire de séjour. Il y a aussi d’autres diplômes reconnus par l’Etat : le BAPAT, le BEATEP, puis le niveau supérieur avec le BEFA pour être directeur de centre social, chef de service, etc.

Quel a été votre parcours pour devenir animateur jeunesse ?

J’ai commencé par un BAFA et l’AFPS – brevet de secourisme. Ce sont les bases pour encadrer un séjour. Si il y avait un jeune qui avait un malaise, je pouvais de suite intervenir sans attendre. Ensuite, j’ai passé d’autres formations comme le BAFD, pour encadrer des séjours.

Quel est le meilleur lieu d’apprentissage ?

Pour moi c’est le meilleur apprentissage c’est le terrain parce que c’est là que l’on apprend la réalité et qu’on connaît le public. Nous avons aussi besoin de formations théoriques afin d’apprendre les techniques pour monter un projet.

Vos journées sont-elles variées ?

Oui tout à fait. Ça va des réunions de travail avec les partenaires, avec mon équipe, aux rendez-vous avec le public jeune. On travaille sur des projets, des actions, un animation, une sortie ou une expo, ça varie ! Parfois nous faisons de l’animation en direction du public adulte etc.

Pour vous, quelles qualités sont nécessaires pour faire ce métier ?

La patience, être autonome, responsable, improviser et prendre des initiatives. Par nature être quelqu’un d’actif. Mais la qualité la plus importante, c’est d’être responsable du public que l’on nous a confié. Quand les parents confient leurs enfants, nous sommes responsables quoi qu’il arrive.