Le métier de bibliothécaire, devenir bibliothécaire

Belle orientation scolaire pour cette bibliothécaire. Je suis arrivée ici sans formation de bibliothécaire, il y a cinq ans. J’étais auxiliaire puéricultrice en reclassement. Je m’occupais du secteur « petite enfance » et j’ai dû arrêter pour des motifs personnels. J’ai cherché après où je pourrais travailler à nouveau. Je souhaitais retrouver le milieu enfants : j’ai passé dix-neuf ans en crèche et le dialogue avec les parents me plaisait. On m’a proposé ce poste : un bonheur ! Je restais au service « petite enfance ». Et ce n’est pas une coupure brutale avec mon métier d’origine : je suis intervenante par exemple en P.M.I, je m’occupe des « bébés lecteurs » tous les quinze jours, et je prends des petites classes en maternelle et des crèches.

Pour un jeune qui veut travailler pour une bibliothèque, quels conseils lui donner ?

Pour entrer, il y a un long parcours. Comme c’est la fonction territoriale, il faut passer des concours : agent du patrimoine, assistant, etc. jusqu’à bibliothécaire et conservateur. Néanmoins, une personne sans diplôme peut devenir agent du patrimoine. Elle doit passer par des formations et avoir un bon niveau. Les collègues en remplacement pour un congé sont des personnes diplômées, qui ont déjà travaillé dans « le livre », qui font des études littéraires.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

J’aime le côté relationnel et le travail d’équipe. On s’occupe aussi du travail interne : cataloguer un livre, le préparer. On participe aussi à l’entretien, on fait du rangement. De même, les expositions m’intéressent. On a travaillé sur le chaperon rouge et chacun était concerné. On s’occupe aussi des classes, on fait des recherches pour les enseignants. Je m’occupe d’un atelier appelé « les bébés lecteurs », je fais aussi des recherches, je fais des marionnettes, je construis quelque chose.

Quelles sont les compétences de votre métier ?

Aimer lire bien sûr ! Il faut aussi savoir accueillir les gens et être très patient. Comprendre les besoins des gens, les conseiller, les écouter pour les satisfaire : voici d’autres compétences pour que les gens repartent avec le bon livre. Nous accompagnons aussi les enfants dans leurs recherches documentaires et leurs devoirs. La mémoire est très importante car il y a beaucoup de choses à connaître. De plus, un travail mal fait se répercute. Si un livre est mal côté et mal classé, il ne sera pas à sa place et les lecteurs ne vont pas le retrouver.

Entre auxiliaire de puériculture et bibliothécaire, le point commun, c’est l’éducation ?

Quand j’étais en crèche, on allait souvent à la bibliothèque pour faire la lecture aux enfants. Ici, nous avons une salle pour les tous petits. Les bébés, les parents viennent, s’installent et une collègue vient faire une lecture. Il faut avoir plein d’idées pour pouvoir transmettre l’envie de lire. Ainsi j’accompagne la lecture avec les marionnettes. Ce côté visuel captive vraiment les enfants.

Vos tâches sont très diverses ?

Entre travail interne et prêt, beaucoup de choses sont faites : participation aux évènements, cataloguage des livres. Je veux aussi parler de mes collègues. Certaines interviennent dans les écoles, une s’occupe des actions culturelles et des personnes âgées. Elle se déplace dans les maisons de retraite et les quartiers difficiles avec sa caisse de livres : elle propose des lectures et permet aux gens d’emprunter.

Votre métier rapproche les gens ?

Ici, c’est convivial, les gens nous connaissent et nous appellent par notre prénom. L’adulte a un autre comportement mais il y a des gens qui viennent très souvent et qui sont bons lecteurs. Nous dialoguons avec eux : c’est un aspect intéressant de notre métier.