Le métier de moniteur auto-école , devenir Moniteur auto-école

Moniteur Auto-école, les richesses d’un métier et d’une bonne orientation scolaire. Je n’étais pas spécialement attiré par l’auto-école, mais je voulais être indépendant sur le plan financier. Mon père voulait que je fasse son métier mais je ne voulais pas. Alors je me suis dirigé vers le diplôme de moniteur pour être autonome. Je me disais que je pouvais préparer quelque chose d’autre tout en donnant des cours de conduite. En fin de compte ça m’a plu et j’ai continué.

Qu’est-ce qui vous plait dans ce métier ?

C’est le contact des gens, des personnes qui apprennent. Ces contacts se rapprochent plutôt de l’aide aux personnes, c’est-à-dire les aider à mieux apprécier la vie. Surtout que le permis de conduire, c’est un passage obligé, c’est important. On les aide à passer ce cap, et à être mieux dans leur vie.

Le permis, pour beaucoup, c’est le grand diplôme ?

Ça fait partie de la vie, mais ce n’est pas le grand diplôme. Parce qu’il y a les études et des diplômes plus importants. Mais, à moins d’habiter sur Paris, on a besoin du permis. Ça facilite la vie, c’est comme un bon logement, ça permet une qualité de vie.

Entre le moniteur et la personne qui apprend à conduire, il y a quelque chose de particulier ?

Oui, il faut certainement une complicité parce que si on ne marche pas la main dans la main dans ce domaine, s’il n’y a pas un échange, une confiance entre le moniteur et l’élève, tout est voué à l’échec. On se retrouve avec des gens qui viennent d’autres auto-écoles avec des quantités de leçons incroyables, avec plein de défauts qui les empêchent d’évoluer et qui ratent leur permis. Plus une personne est difficile, plus il faut lui redonner de la confiance, pour lui donner les capacités à être autonome. C’est gratifiant pour nous, on se sent vraiment utile dans cette société.

moniteur auto école

Vous avez un exemple ?

J’ai eu une femme qui est arrivée chez nous il n’y a pas très longtemps, elle avait 90 heures. Et pourquoi elle en était là ? Parce qu’elle était pleine de défauts. Pour elle, elle n’allait plus avoir son permis. Elle était découragée. Au début, quand je l’ai reprise dans ces défauts, ça allait un peu mieux mais elle n’y croyait toujours pas. Maintenant, elle y croit avec le sourire. Elle avance et elle conduit très bien maintenant. Ça lui fait 120 heures.

Un moniteur de qualité, qu’est ce que c’est ?

Etre un bon moniteur, c’est d’abord un savoir faire qui se transmet de moniteur en moniteur. Parce que pour apprendre à conduire, ce n’est pas donné par des écrits. Au-delà de ça, un bon moniteur, c’est quelqu’un qui a du punch, cette énergie de transmettre ce côté plutôt pratique. Ce qu’il faut faire, c’est marcher avec celui qui apprend, le forcer à rouler, à regarder droit, conduire droit, et ça sans arrêt. Si on le laisse faire, il abandonne et il se traîne. Il n’a pas une conduite assurée. Néanmoins je trouve qu’aujourd’hui on intellectualise trop la conduite. C’est comme si on allait faire du tennis avec des bouquins, des carnets de suivi. Je ne suis pas pour cette méthode. Je ne suis pas contre le Plan National de Formation, mais il faut s’en servir juste ce qu’il faut.

Avez-vous une méthode en particulier pour faire réussir à vos élèves le permis ?

Comment passer son permis de conduire ? Cette question titille à la fois l’élève et le moniteur. Mais il n’y a pas de secret. Avant tout, l’élève doit apprendre correctement les codes. Par contre, il faut aussi parallèlement qu’il fasse beaucoup de pratique à travers des quizz en ligne ou faire des observations avec un conducteur expérimenté. A part cela, il faut aussi qu’il maitrise complètement les vérifications d’intérieures et d’extérieures. Pour la conduite, le principal paramètre pour réussir l’examen c’est de rester zen. Lorsqu’un élève est trop stressé lors d’un examen, il y a de forte chance pour qu’il rate son permis.

Quels conseils donneriez vous aux personnes qui s’intéressent à ce métier ?

On ne devient pas moniteur d’auto école par hasard. C’est en quelque sorte une vocation. Vous pouvez donc potentiellement embrasser cette carrière si vous êtes à la fois passionné par la conduite et la pédagogie.

Vous avez un métier qui donne beaucoup de liberté, non ?

Il n’y a pas de patron ici.

Je laisse à mes employés leur liberté, donc ils sont très bien ici.

J’insiste plutôt sur la relation dans le travail,

pour être sympathique avec chacun.

Qu’en est il du salaire d’un moniteur d’auto école ?

Même si le niveau d’étude d’un moniteur d’auto école est l’équivalent d’un bac+2, lorsqu’on débute dans ce métier, on touche souvent le SMIC pour la plupart des cas. Par la suite, après quelques années de carrière on peut facilement gagner dans les 2000 à 3000 euros. Outre le travail dans une auto école, accessoirement, il est aussi possible de proposer quelques cours particuliers qui pourront permettre d’arrondir les fins de mois.