Que devient l’épidémie Ebola ?

Après avoir secoué la planète entière et mise en alerte une bonne partie du continent africain, l’épidémie à virus Ebola semble être maîtrisée par les autorités sanitaires de la plupart des pays concernés. Grâce à un travail de sensibilisation et une prise en charge optimale des patients atteints du virus Ebola, l’épidémie était annoncée sur le déclin vers le mois de mars. On est en mai et qu’en est-il ?

Un risque toujours présent

Après l’annonce de la fin de l’épidémie Ebola en Guinée, Sierra Leone et Libéria, il faut dire que le risque est toujours présent. En effet, après 42 jours, soit 2 fois le temps d’incubation, le virus Ebola a été déclaré vaincus dans ces pays. Cependant, la vigilance reste de mise après que quelques cas suspects se soient déclarés. De plus, le virus peut bel et bien persister chez certains survivants, notamment dans le sperme jusqu’à 9 mois. Le Libéria a déjà connu cette situation après que l’épidémie a déjà été 2 fois annoncée sur le déclin.

Les essais cliniques de vaccination suspendus… pour la plupart

C’est sans doute la plus grande inquiétude que nous pouvons avoir par rapport à Ebola. En effet, la plupart des essais cliniques pour les vaccins ont été suspendus, notamment en France. Paradoxalement, les laboratoires de sécurité microbiologique qui ont déjà mis sur pied des essais de vaccins continuer de sillonner les pays les plus concernés par la maladie afin de réaliser les vaccins. D’ailleurs, les résultats obtenus étaient encourageants, car on a dénoté un faible taux d’infection chez les personnes vaccinées. Ces personnes vivaient surtout près des zones infectées.

Un désastre social

Après la fin de l’épidémie, l’heure est au bilan de l’épidémie à virus Ebola. Et on peut dire qu’il s’agit d’un véritable désastre social et sanitaire en Afrique de l’Ouest. De plus, l’action de tardive de l’OMS a fait que le virus a pris ces proportions. Autrement, il aurait pu rapidement être négligé. Aujourd’hui, les rescapés d’Ebola présentent de graves séquelles et sont le plus souvent marginalisés. Il faut aussi prendre en compte le personnel médical, souvent oublié qui a connu de graves pertes durant l’épidémie. Beaucoup d’hôpitaux sont aujourd’hui fermés au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée.