La prise en charge du surpoids doit être globale : en effet, elle comporte des aspects nutritionnels et comportementaux. Il s’agit donc de proposer un programme alimentaire équilibré, adapté au mode de vie et aux goûts alimentaires de chacun, mais limité en calories par rapport à l’alimentation initiale. La perte de poids aura d’autant plus de chance de réussir que les modifications alimentaires seront associées à une activité physique régulière.
Mais souvent les personnes qui souhaitent maigrir ont peur, à tort ou à raison de ne pas y arriver « sans aide ». Il faut alors bien leur expliquer qu’il n’existe pas de « médicament miracle » qui pourrait leur permettre de maigrir sans changer leurs habitudes alimentaires. Le rôle du médecin est de les aider dans leur motivation tout en leur démontrant que la perte de poids ne peut survenir qu’avec un changement d’habitudes. Certains symptômes tels qu’un appétit important, la fatigue ou la « rétention d’eau » peuvent cependant être un obstacle et nécessiter l’utilisation de compléments alimentaires. Ces compléments sont des aides utiles des programmes alimentaires à condition qu’ils soient accompagnés de modifications nutritionnelles et comportementales.
Pour diminuer la sensation de faim
La faim véritable n’est pas un « symptôme » de notre société. Ce dont se plaignent fréquemment les personnes que nous rencontrons, c’est d’avoir envie de manger. Et ce, souvent entre les repas, car la prise alimentaire au cours du repas précédent est souvent déséquilibrée et insuffisante. Ainsi, un repas qui ne comporte pas de glucides à index glycémique bas (pâtes, riz,…) et qui est particulièrement riche en graisses, est peu satiétogène. L’un des moyens d’augmenter le pouvoir satiétogène d’un repas est d’accroître la quantité en fibres.
Les fibres jouent un rôle dans l’aide à la perte de poids puisque une fois dans l’estomac, elles se gonflent d’eau, augmentent de volume et permettent une sensation de plénitude gastrique. On retrouve les fibres principalement dans les légumes, les fruits, les légumineuses ou encore les céréales. Ainsi les dattes et les pois en sont particulièrement riches.
Certaines plantes sont riches en fibres et peuvent être proposées comme compléments alimentaires. La plus utilisée d’entre eux est le fucus, une algue brune des eaux peu profondes, appelée aussi varech vésiculeux, chêne marin ou laitue des mers, qui est riche en minéraux, en oligo-éléments et en vitamines.
Pour drainer
Sans être considérées comme des diurétiques, certaines plantes permettent d’améliorer l’élimination urinaire et donc de diminuer la fameuse « rétention d’eau » dont se plaignent de nombreuses femmes et qui est en fait associée à un mauvais retour veineux.
On retient principalement la reine des prés, la queue de cerise, la piloselle.
On utilise également d’autres plantes à l’action drainante tels que le cassis, l’orthosiphon ou le frêne.
Pour augmenter la dépense énergétique
Pour perdre du poids, il faut soit diminuer ses apports alimentaires, soit augmenter sa dépense énergétique : l’idéal étant d’associer les deux. Outre l’exercice physique, une plante peut augmenter modérément la dépense énergétique : le thé vert. Ses feuilles contiennent des polyphénols qui permettent une augmentation modérée de la thermogenèse, donc une augmentation de la dépense énergétique totale.
Pour éviter les déficits en vitamines, minéraux et oligo-éléments
Un régime alimentaire, même relativement équilibré, n’apporte souvent pas tous les AJR (apports journaliers recommandés) en vitamines, minéraux et oligo-éléments. C’est pourquoi les régimes sont souvent associés à la prescription de nutraceutiques, complexes de multivitamines et oligo-éléments.